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mardi 22 mars 2016

Analyse du film ''SIGGIL'' de REMI MAZET


Siggil
‘’Siggil’’ est un film réalisé par Rémi Mazet. Dans ce film il est question d’un homme d’un âge avancé du nom de Lamine qui travail pour une femme ‘’blanche’’ probablement. Mais on ne connait pas le nom de cette dernière. Le travail de Lamine consiste à aller récupérer Aghate (une chienne de la race des pékinois) tous les jours chez sa patronne pour s’occuper d’elle, la promener, la nourrir etc. Dès l’orée du film le réalisateur nous plonge dans la routine de vie du protagoniste qui est Lamine.
Lamine habite une modeste baraque et vit avec une grande famille. Un très gros plan sur sa barbe blanche et ses moustaches  illustrent la vieillesse de celui-ci. Aussi note- t- on la précarité des lieux grâce au demi-plan d’ensemble et au plan général. Tous les jours il doit faire le trajet entre  chez lui et chez sa patronne. Ainsi on peut le voir emprunter les ruelles, prendre le ‘’ car rapide’’ comme tout sénégalais bon teint. Une fois arrivé chez sa patronne il doit récupérer Aghate et prendre soin d’elle. On voit Lamine marchander avec un taximan, promener le chien, marchander des poissons au marché etc. Et à travers le travail de Lamine on remarque les préjugés d’une frange de la société sénégalaise sur le chien. Pour certain le chien est un animal maudit, un animal qu’on ne devrait même pas toucher encore moins élevé. Et cela se confirme sur plusieurs scènes du film. Par exemple dans la scène ou Lamine voulait prendre un taxi et que le taximan lui dit que ‘’ le chien est un animal mauvais’’.
 Mais les ennuis de Lamine surgissent le jour où, gagné par la fatigue, s’endort au bord de la plage et à son réveil, il constate que Aghate  a disparu. Voilà la question dramatique ou le deuxième acte. L’inquiétude et la détresse se lisent sur son visage. Il cherchera Aghate partout, en commençant par demander aux pêcheurs, les alentours. Il ira même jusqu’à un décharge d’ordure où il rencontrera un vieux retraité qui lui dit que ‘’ si chacun s’occupait de son chien personne ne serait fatigué.’’ Une phrase qui va sonner le déclic dans la tête de Lamine. Après plusieurs heures de recherche, Lamine visiblement fatigué, retrouve finalement Aghate. Elle est dans un état terrible et toute sale mais semble se plaire dans cet environnement, car refusant d’être ramené par Lamine et comme si ce dernier n’avait pas assez souffert, se fait mordre par Aghate. De retour chez lui avec Aghate, Lamine n’échappera aux quolibets de ses voisines.
Le lendemain Lamine décide de rendre la chienne Aghate a sa propriétaire. Il l’attache devant la porte de celle-ci et tourne le dos, il s’en va et disparait dans le décor. C’est le troisième acte ou le dénouement du film.
 Pour ce qui est de l’analyse filmique le réalisateur a d’abord respecté les éléments constitutifs d’un scenario. Ensuite Rémi Mazet a presque fait valoir tous les types de plans dans son film. Allant des plans descriptifs (plan général, plan d’ensemble pour montrer l’environnement dans lequel évolue Lamine. le plan général aussi sur le marché, le décharge d’ordures), des plans psychologiques (gros plan sur le visage de Lamine pour montrer la détresse et l’inquiétude, l’insert sur l’aiguille et le fil pour coudre  au début du film peut illustrer la précarité chez Lamine). Aussi note-t-on l’utilisation des angles de prise de vue de camera avec la plongée sur Lamine lorsqu’il recherchait Aghate. Cela pour montrer la détresse et la situation difficile dans laquelle il était.
Voilà la des critiques positives du film mais des critiques négatives  aussi on en note surtout sur le sens même du film. Ne vaudrait-il pas mieux s’occuper d’une chienne plutôt que de rester sans travailler ? Il est vrai que relever la tête dans certaines circonstances pourrait avoir tout son sens, d’où le ‘’Siggil’’ titre du film et qui signifie relever la tête. Mais relever la tête pour voir où ? Parfois il vaut mieux vivre dans une ‘’ignorance heureuse’’, peut-être que Lamine se plaisait dans son job.

vendredi 18 mars 2016

COMMENT OBSERVER?

L’Observation Directe
 Pour Jean Pierre Spradley, l’observation directe a pour but ‘’la présentation d’une culture du point de vue de ses participants.’’ Autrement dit on assigne a l’observation directe une description rigoureuse d’une situation sociale donnée Tandis que Frederik et Ludkte la définisse comme l’enregistrement des actions perceptibles dans le contexte naturel, c’est à dire l’observation directe non seulement décrit les composantes d’une situation mais aussi insiste sur l’importance d’en repérer le sens, l’orientation et la dynamique par l’utilisation de la distanciation et de l’intersubjectivité. En un mot l’observation directe c’est l’observation du réel et de son compte rendu. Il y a des instruments et des étapes à suivre pour mener à bien l’observation directe notamment comment entrer sur le terrain d’observation ? Pour cela il faut délimiter la situation de l’étude (espace physique). Ensuite il faut qu’il ait des acteurs, des actes et des lieux. Enfin la situation doit être récurrente. L’observateur décidera s’il doit se montrer ou se cacher pour observer. Mais se cacher implique des problèmes d'éthiques, d’enregistrement etc. alors qu’en se montrant on ne se soumet a aucune tension. L’observateur ou le journaliste étant celui qui recherche l’information doit se montrer sympathique ouvert, documenté etc. Pour ce qui est de la collecte de l’information ne rien laisser au hasard, relever systématiquement les liens entre les lieux, les objets, les acteurs, les événements, leur durée, en en mots faire le grand tour de la question à observer. Une fois ce grand tour fait, il faut regrouper des types qui présentent des caractéristiques distinctives. Maintenant le journaliste ou l’observateur fait les minitours de la situation c’est à dire se concentrer sur les interrelations entre ces divers groupes. De ces minitours émanent l’analyse systématique des données d’où émergent des hypothèses utiles à l’interprétation de la situation d’ensemble. Ces hypothèses conditionnent la définition de situation et d’éléments spécifiques en vue de les étoffer et de les vérifier. C'est l’observation sélective. Elle permet au journaliste d’ajuster et de parfaire ses hypothèses jusqu’à saturation. Enfin savoir comment noter l’enregistrement. L’enregistrement se fait en plusieurs étapes  Une série de notes descriptives qui va du repérage au vif au compte rendu exhaustif dans une langue concrète descriptive et neutre. Les omissions doivent être notées.  Les notes cursives : elles sont privées et prises sur le vif et à la dérobée, elles sont brèves et servent souvent de repérer.  Les comptes rendus synthétiques  Les comptes rendus extensifs  Les comptes rendus signalétiques Apres cette procédure et technique de collecte de données le journaliste, en usant des techniques journalistiques, publiera des informations fiables et vérifiables.